Fenêtres qui parlent » : les équipes prêtes à se mettre au travail...

L'effervescence est certaine, dès 18 h au café « Au coin des Delph's », pour la seconde rencontre entre artistes et habitants, dans le cadre de l'organisation des « Fenêtres qui parlent », dans le quartier de Loos-Ennequin. Pour l'occasion, le grand billard a été recouvert et sert de plan de travail sur lequel se déploient des photos, des books, même des statuettes d'animaux...

Photos de façades à l'appui, les artistes et leurs hôtes se concertent pour étudier la mise en valeur de la fenêtre.

Certains, notamment les commerçants, n'ont pas pu venir : ceux-là sont représentés par des amis, des voisins, qui joueront les intermédiaires. Les artistes sont venus avec leur book. D'aucuns ont même apporté quelques oeuvres significatives. Du côté des habitants, toutes les façades encore disponibles sont présentées en photo sur de grands panneaux.

L'organisation a poussé jusqu'au bout son esprit « écolo-économe » : pour se distinguer les uns des autres, les artistes exposants arborent une mini peinture tenue au revers par une pince à linge, et les habitants prêteurs de fenêtres portent, en guise de médaillon, un « spécu-Loos » glissé sur une ficelle... Pas de perte, on pourra toujours le grignoter en cas de fringale.

Prenant à coeur son rôle d'organisateur, Jean-Luc Munro lance les opérations en invitant les artistes à se présenter à tour de rôle, à expliquer leur travail, préciser leurs besoins... Une peintre, deux céramistes, un sculpteur, une autre peintre, puis d'autres encore... Les habitants écoutent avec attention, posent des questions. Certains, très déterminés, savent déjà ce qu'ils veulent. D'autres sont prêts à s'adapter. Les projets s'étalent sur la table, les demandes se précisent. Peu à peu, on n'écoute plus l'organisateur, on s'aborde directement en toute simplicité, on fait connaissance, les liens se nouent, et finalement des accords se concluent devant les photos des façades.

Cette fois, c'est bien parti ! Les mines sont réjouies, et les nouveaux accords sont désormais scellés par une bonne poignée de main ou un verre à partager au comptoir. Il n'y a plus qu'à se mettre au travail, et il n'est pas trop tôt pour se retrousser les manches, tout doit être en place pour le 13 mars.

Source : La voix du nord.